mercredi 29 mai 2013

Les accents du e

Le e accentué en français m'a donné du fil à retordre avec Mathurin. Pendant longtemps, il n'arrivait pas à faire la différence de prononciation entre é et è (ou ê). J'ai donc réfléchi à des moyens mnémotechniques tant visuels qu'auditifs pour qu'il comprenne la subtilité de la chose.

Les couleurs :
Le é, c'est bleu foncé. On entend é à la fin de l'expression.
Le è (ou ê), c'est vert clair. On entend è dans vert et dans clair.
Peu importe l'orthographe des expressions ici, d'accord ? Ce qui compte, c'est ce qu'on entend, et ce qu'on va associer au phonème, à savoir une couleur.
Ainsi, quand l'enfant écrit un mot, disons "amitié", on prononce tout haut ce mot, puis on prononce tout haut "bleu foncé" et "vert clair", en insistant bien sur le son qui nous intéresse (prononcer "bleu foncéééé" et "veeeeert claiiiiiiiir"). L'enfant répète, et compare le son qu'il entend dans "amitié" au son qu'il entend dans "bleu foncé" et "vert clair".
Très vite, il entendra le bon son, qu'il reliera à la couleur, et en se référant à une affichette, il saura quel accent écrire.

Au début, peu importe que l'enfant ne connaisse pas le nom de l'accent - aigu, grave, circonflexe. Mathurin me disait : "C'est l'accent bleu foncé", ou bien "C'est l'accent vert clair, le chapeau". Je bannis les termes techniques, certains finissent par apparaître dans l'apprentissage, mais ça se fait tout seul.


La forme de la bouche :
Le é est fermé (on entend bien é dans fermé) : donc la bouche est fermée (étirée sur les côtés, mais fermée en hauteur).
Le è (ou ê) est ouvert (là encore, on entend è dans ouvert) : la bouche est bien plus ouverte en hauteur.
Montrer à l'enfant la différence de position de la bouche lorsqu'on prononce les 2 phonèmes : sur soi, puis sur lui-même devant une glace.


J'ai réuni ces deux techniques de différenciation dans une affiche qui reste au mur en permanence :



télécharger l'affiche du e accentué


Pour Eugénie, qui a commencé à lire en français plus jeune que Mathurin, je lui ai créé des petits e rigolos, et je lui faisais des petites saynettes.



Le e non accentué. Il est blanc parce qu'il n'a rien de particulier, et bien souvent on ne l'entend pas, alors il dort.



Le é : il n'est pas content ! Il dit "Héééé !" d'un air fâchéééé parce que le è lui est rentréééé dedans. Mes lettres sont plastifiées et manipulables : je les fais donc jouer comme des marionnettes, et le é donne un coup de pieeeeeed au è.



Le è est innoncent : "Eeeeeh, mais j'ai rien faiiiiiiit, moi !" (récurrence de sons "è", bien insister en les prononçant). Il a un petit air triste d'être accusé pour rien !



Même jeu avec le ê, qui se prononce comme le précédent.

Noter que les couleurs sont les mêmes que celles de l'affiche précédente qui servira plus tard à Eugénie.


Tout cela était pour aider mes enfants à différencier les sons é et è. Mais il fallait aller plus loin, avec l'orthographe, l'emploi de ces accents. Alors poum poum poum, encore une affiche (chez nous les murs sont plus des supports pédagogiques que des supports esthétiques... Y en a partout, des trucs de français !) :



télécharger l'affiche


Et enfin, un petit exercice pour s'entraîner ! Ici : exercice sur les accents du e.
Bien entendu, les affiches sont au mur, on a le droit de s'y référer et on choisit la méthode qu'on préfère (les couleurs ou la forme de la bouche, ou pourquoi par la manipulation des lettres plastifiées).

Ça marche !

Caroline

mardi 28 mai 2013

Barres énergétiques au chocolat

J'avoue que... j'ai longtemps hésité avant de vous mettre la photo... Oui parce que ça peut porter à confusion... Et nulle comme je suis avec un appareil-photo, je ne sais pas la déguiser, l'arranger, la maquiller pour qu'elle soit un peu plus... présentable.
Ça me rappelle mon grand-père. Il était commerçant-photographe, et un jour qu'une cliente, non satisfaite de son portrait, lui disait : "Ah mais je suis horrible là-dessus !", il a eu le culot de répondre : "Madame, l'appareil ne prend que ce qu'il voit". Et vlan.
Je doute que la brave dame soit revenue un jour.

Tout ça pour dire que ni en changeant la lumière, ni en orientant le sujet, ni en zoomant plus / moins, je n'ai réussi à obtenir autre chose que cela :


Ouais, je vous laisse ricaner.

ET POURTANT !!!

Et pourtant c'est super bon. Oui parce que ça se mange, je vous jure !!!! Et en plus, c'est bon pour la santé !

Pour 12 barres :


  • 150g de noix de cajou (trempées 30 minutes)
  • 200g de dattes (trempées dans de l'eau chaude si elles sont très sèches, sinon c'est inutile)
  • 1 bonne pincée de sel
  • 25g de graines de chia ou de lin (ces graines absorberont l'humidité en trop)
  • de 25 à 35g de cacao en poudre (selon les goûts)
  • 20g de graines de tournesol
  • 1 cuillère à café de maca (facultatif)


Il suffit de réduire en purée (au mixeur plutôt qu'au blender, croyez-en mon humble expérience) les noix de cajou et les dattes. Y ajouter le reste des ingrédients hors mixeur.

Ensuite on a deux possibilités :
- Soit mettre la préparation au frigo au moins une heure (ou une nuit), afin de la laisser durcir, puis façonner des formes à la main.
- Soit mouler la préparation dans un moule à cake tapissé de papier sulfurisé, laisser durcir au froid, puis couper des barres.

Enfin, emballer chaque portion dans du film alimentaire, et conserver au frigo dans une boîte hermétique.

Et le premier qui dit que mes barres au chocolat ressemblent à autre chose que des barres au chocolat je le tape.

Caroline

samedi 25 mai 2013

Spaghettis de courgettes


Ce soir, c'est Eugénie qui a cuisiné. Elle avait choisi depuis 2 jours le plat qu'elle réaliserait : des spaghettis de courgettes avec une sauce tomate et des champignons. L'originalité, c'est que le tout est cru. Originalité et simplicité.

Après avoir épluché les courgettes (impossible d'en trouver des bio dans mon quartier), elle les a coupées en spaghettis avec le Spiral slicer de Gefu. Je l'ai un peu aidée, car la manipulation de l'ustensile n'est pas très facile à 7 ans.

Photo extraite du site de Gefu

 Pour rendre les spaghettis plus souples, je lui ai conseillé de les mettre dans un saladier, les saupoudrer de sel (pas trop), et les brasser avec les mains, juste le temps de préparer l'accompagnement.

L'accompagnement, c'était des champignons coupés en lamelles. Ça prend 3 minutes, et les spaghettis de courgettes avaient déjà rendu un peu de jus et acquis une consistance parfaite de pasta al dente.

Pour la sauce, à 7 ans on fait simple : on vise la bouteille de coulis de tomate bio sur l'étagère, on l'ouvre, et après avoir réparti les spaghettis dans les assiettes (sans les rincer, ils étaient très peu salés), on verse un peu de coulis de tomate dessus. On décore avec les champignons, des herbes de Provence, du poivre, un filet d'huile d'olive, et un peu de levure alimentaire*.


J'ai complété ce divin plat cru et végétalien, plein d'enzymes nutritives et de vitamines, par un pesto de coriandre fraîche à base de noix de cajou et noix de pécan tartiné sur des crackers.


La cuisinière était très fière d'elle et trouve que finalement, c'est pas si difficile, la cuisine.

Caroline

* La levure alimentaire, ou diététique, c'est du nutritional yeast. Je précise parce que Sophie m'a dit qu'en France le terme "levure diététique" comme je l'appelais, ça ne parle à personne. On lui a vendu de  la levure de bière. Paraît que c'est pas très bon, alors autant vérifier avec l'appellation anglo-saxonne.

mercredi 22 mai 2013

No steak par Aymeric Caron (No milk today)

Je viens de terminer un livre qui m'a fait profondément réfléchir. Il s'agit de No Steak, d'Aymeric Caron.


L'auteur y explique pourquoi, bientôt, nous ne mangerons plus de viande. J'y reviendrai, mais aujourd'hui c'est un aspect bien particulier de l'exploitation animale dont je voudrais parler : le lait de vache.

Je l'ai déjà dit, nous ne consommons plus de lait de vache depuis 7 ans. Ce fut d'abord un choix motivé par les douleurs abdominales d'Eugénie bébé : allaitée, elle ne supportait pas les produits laitiers que je consommais. Puis ce choix a été confirmé par la diminution des allergies respiratoires de Takaya et la disparition de l'allergie aux piqûres de moustiques de Mathurin. Bref, un choix uniquement fondé sur la santé de ma famille.

Le temps passant, d'autres aspects sont venus se greffer sur mon rapport au lait de vache. Déjà convaincue qu'il n'est pas fait pour nous, humains, j'en suis arrivée en plus à le considérer sous un angle plus émotionnel. On me dira que l'argument n'a rien de scientifique, anyway c'est le mien et certainement celui d'autres mamans...
Car c'est justement parce que je suis une mère que la consommation de lait de vache, telle qu'elle existe de nos jours, m'est insupportable.

Aymeric Caron nous rappelle dans son livre le sort d'une vache laitière. Première évidence : pour avoir du lait, une vache doit avoir un petit. Comme nous.
Deuxième évidence : pour avoir un petit, la vache doit être fécondée. Comme nous. Sauf que pour la vache, c'est nettement moins charmant que pour nous : dans sa vie, elle ne rencontrera jamais le(s) père(s) de ses enfants. On l'insémine artificiellement dès qu'elle a un peu plus d'un an.
Mais c'est à la naissance du petit que l'histoire devient un vrai drame. Drame du moins pour nous, les mamans : dès que le veau naît, on le retire à sa mère. Et la vache ne supporte pas cette séparation, elle crie, elle pleure pendant des jours pour l'appeler, pour le retrouver. Elle pleure, oui. Comme moi j'aurais pleuré si on m'avait enlevé mes bébés à la naissance. Comme pleurent les jeunes accouchées qui doivent se séparer de leur bébé parce qu'il doit aller en couveuse, expérience traumatisante pas seulement pour l'angoisse relative à la santé du bébé, mais également pour la séparation mère-enfant.
À la maternité, je me souviens encore du vide en moi quand je devais laisser mon nouveau-né à la nurserie afin qu'il ait un examen de routine. Ce vide, cette angoisse irraisonnée pour moi qui savais que j'allais retrouver mon bébé dans les 10 minutes qui suivaient, la vache la ressent également. Et elle, elle ne retrouve jamais son bébé.

La suite de l'histoire est tout aussi illogique et inacceptable. Le veau, retiré à sa mère, est nourri avec des substituts à partir de poches en plastique distributrices, pendant que le lait de sa mère est récupéré pour nous, les humains.
Trois mois après la naissance du petit veau, on insémine à nouveau la vache, qui sera traite pendant sa grossesse, qui se verra à nouveau enlever son petit à la naissance, qui vivra encore et encore cette souffrance.

Une vache donne ainsi entre 4000 et 8000 litres de lait par an (le chiffre pouvant monter à 12000 litres pour certaines races). Autrefois, une vache traite à la main donnait en moyenne 2000 litres de lait par an...

Cette histoire (qui n'est pas terminée, je pourrais aussi vous parler des pis que l'on coupe à vif pour qu'ils entrent bien dans les trayeuses automatiques : j'ai allaité deux fois 3 ans, soit 6 ans de ma vie, et jamais je n'ai coupé le bout de mes seins pour qu'ils entrent dans la bouche de mes bébés) me remue profondément. Elle me colle une boule dans la gorge, elle me tord les tripes comme on dit. Le sort d'une vache laitière me donne envie de pleurer, parce qu'elle me renvoie à ma propre expérience de maman.

Pourquoi ne peut-on pas reconnaître la souffrance de cette vache lorsqu'on lui retire son veau à la naissance ? Parce que c'est de l'anthropomorphisme, disent certains : l'être humain est supérieur à l'animal (notamment la vache : c'est tellement stupide une vache, ça broute et ça rumine, ça ne sait rien faire d'autre), par conséquent l'être humain a le droit de transformer les vaches en machines à lait et à viande.
Et pourtant... comment justifier que la vache crie, pleure, appelle son bébé pendant plusieurs jours quand on le lui enlève ?

Je voudrais faire ici une citation d'Aymeric Caron :
Imaginons la (..) scène : une femme vient d'accoucher, elle est étendue sur un lit d'hôpital. Sur son sein, son enfant, ce petit être devenu le centre de son univers, qu'elle serre contre elle, caresse, et admire. Soudain, un commando fait irruption dans la chambre et lui arrache le nouveau-né, le faisant disparaître à tout jamais. Acte criminel. Barbare. La mère sombre dans la dépression ou la folie.
Imaginons maintenant que, pour cette femme, la scène se répète sans cesse. Que chaque fois qu'elle donne naissance à un nouveau bébé, celui-ci lui soit presque immédiatement confisqué. Non, justement, on ne peut pas l'imaginer. C'est pourtant bien ce que l'on fait subir aux vaches laitières que l'on engrosse à tour de bras jusqu'à ce qu'elles soient usées. Leur "vie" consiste à se faire ensemencer, à porter un veau qu'on leur enlève au bout d'un ou deux jours, et à subir ce traitement répété pendant cinq ans, jusqu'à ce qu'elles soient envoyées à l'abattoir pour finir "réformées" en steaks. 
Sans revenir sur l'aspect "santé" de la consommation humaine du lait de vache, je crois que j'accepterais moralement qu'on boive du lait et mange du fromage s'il s'agissait du surplus de la production naturelle de la vache, après qu'elle ait nourri son petit. Autrement dit, la consommation du lait produit dans la ferme des mes arrières-grands-parents à l'époque où ma grand-mère était enfant me semble tout-à-fait acceptable : le veau restait avec sa mère jusqu'à son sevrage, la traite lui laissait de quoi se nourrir, et le lait récupéré pour la consommation humaine n'entravait pas sa croissance.
Les vaches chez mon arrière-grand-père ne connaissaient pas la souffrance qu'on impose aux vaches d'aujourd'hui. Dans ce cas, oui, pourquoi pas boire du lait et fabriquer du fromage.
Alors peut-être qu'aujourd'hui l'élevage bio aurait un cahier des charges suffisamment strict pour que le bien-être de l'animal soit respecté ? Je n'en crois rien. Après des recherches sur le sujet, je n'ai rien trouvé de satisfaisant. Une marque bio qui se veut très axée sur les conditions de vie des vaches laitières ne répond pas aux questions des internautes dès qu'ils demandent si le veau est oui ou non retiré à sa mère après sa naissance... Eh, on a beau faire du bio, il faut produire.

En conclusion, consommer des produits laitiers, qu'ils soient bio ou conventionnels, revient à accepter la souffrance que l'on impose aux vaches. Des mères, des mamans, qui ont des bébés, qu'on leur enlève, et qui les pleurent. Comme je pleurerais si on m'enlevait mon enfant.

Caroline

Suite de ce billet : No steak, Réflexions #1

mardi 21 mai 2013

Soulager les piqûres de moustiques

On a beau essayer de s'en prémunir, il y en aura toujours (au moins) un qui nous aura...

Voici la formule d'une lotion apaisante très efficace, et entièrement naturelle. Je la fais tous les ans dans un roll-on que les enfants utilisent à volonté :



Pour un roll-on de 30ml :

Formule best :

  • - remplir à moitié de chlorure de magnésium
  • - ajouter un pschitt de teinture-mère de calendula (j'ai un flacon pompe)
  • - également un pschitt d'aloé véra
  • - ajouter du vinaigre blanc de manière à laisser de la place pour les HE suivantes :
  • - 5 gouttes de lavande vraie
  • - 5 gouttes de menthe poivrée (omettre pour les moins de 4 ans)
  • - 5 gouttes d'eucalyptus citronné (anti inflammatoire)
  • - 3 gouttes de tea tree
  • - quelques gouttes d'huile de calophylle


Formule simplifiée :


  • - remplir à moitié d'eau
  • - ajouter du vinaigre blanc de manière à laisser de la place pour les HE suivantes :
  • - 5 gouttes de lavande vraie
  • - 5 gouttes de menthe poivrée (omettre pour les moins de 4 ans)
  • - 5 gouttes d'eucalyptus citronné (anti inflammatoire)
  • - 3 gouttes de tea tree

Si vous appliquez cette lotion immédiatement après la piqûre, en massant bien pour faire pénétrer le produit, vous n'aurez même pas de bouton (avec la formule best). Sinon, appliquez-là sur le bouton aussi souvent que nécessaire (quand ça gratouille quoi), cela limitera la démangeaison et l'inflammation, et évitera une possible infection ultérieure.

Bien agiter avant l'emploi !

Caroline

lundi 20 mai 2013

Produit pour nettoyer les lunettes

Dessin de Sempé


Remplir un mini-spray de vinaigre blanc (1/4) et d'eau (3/4).

L'odeur de vinaigre ne reste pas, mais si elle vous dérange vraiment durant les 10 secondes que dure l'opération de nettoyage des lunettes, vous pouvez toujours ajouter 1 goutte d'une huile essentielle qui vous plaît.




Caroline

dimanche 19 mai 2013

Petites rues dans Tokyo

(Par Mathurin)

La semaine dernière, ma famille et moi étions allés nous balader dans des petites rues du quartier. Pendant la nuit, il avait plu, alors les gens avaient mis leurs parapluies à sécher. Toutes les photos que j'ai prises ne montrent pas des parapluies mais sur une photo il y a quelqu'un qui avait laissé des bottes à sécher. Je me suis bien amusé à prendre ces photos...

Sur cette photo on peut compter 4 parapluies et un imperméable sur un vélo. C'est intéressant comment les parapluies peuvent tenir sur une sorte de grille. Tout au fond, on peut voir un parapluie rose taille enfant. Il y a aussi un parapluie bleu, un transparent, et un juste devant le rose couleur peau. L'imperméable est très coloré. Il y a du bleu, du jaune, du rose, du rouge, et du blanc.


Alors là ! 2 paires de chaussures en train de sécher ! Je trouve que c'est rigolo ! On voit qu'il n'y a pas beaucoup de vols dans des petites rues comme ça.


Et encore un parapluie!

Sur cette photo on peut voir un autre parapluie et une pompe à eau. On a un peu du mal à voir la pompe à eau (on la voit de face) mais elle est juste en dessous du parapluie. En prenant la photo, je n'ai pas vu la pompe, c'est seulement en écrivant ce post que je l'ai remarquée !



Quelle forme voyez-vous?
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Un chien ! Eh oui ! aussi surprenant que ça peut paraître, ce chien était derrière une porte faite en métal avec des petits trous ! J'adore cette photo ! 


Mathurin

samedi 18 mai 2013

Barres énergétiques aux dattes et à l'orange


Ces barres énergétiques sont vraiment faciles à réaliser. Elles sont de plus très nourrissantes et fournissent une énergie immédiatement disponible mais qui dure dans le temps. D'excellentes raisons pour les préparer sans plus attendre !

Que ce soit à la sortie de l'école parce qu'ils ont faim, ou avant un entraînement sportif pour faire le plein d'énergie, mes mousses les apprécient beaucoup.


Les ingrédients pour 12 barres :

- 150g de noix de cajou (trempées 30 minutes)
- 200g de dattes (trempées dans de l'eau chaude si elles sont très sèches, sinon c'est inutile)
- 1 bonne pincée de sel
- 12 gouttes d'huile essentielle d'orange
- 25g de graines de chia ou de lin (ces graines absorberont l'humidité en trop)
- 25h de graines de tournesol
- 30g de noix de pécan grossièrement concassées (peuvent être remplacées par des noix de Grenoble, des amandes, des noisettes... tout ce qui apportera du croquant)


La préparation :

1) Mixer les noix de cajou et les dattes en purée, ajouter le sel et les gouttes d'HE d'orange, et remixer.
2) Verser dans un bol, et ajouter les graines de chia (ou de lin), les graines de tournesol, les noix de pécan concassées.
3) Laisser durcir au frigo pour au minimum 1 heure.
4) Façonner 12 barres (ou boudins mais bon, "barres énergétiques" ça passe mieux que "boudins énergétiques" n'est-il pas ?) et les emballer individuellement dans du film alimentaire.

Ces collations se conservent une semaine au frais.

Caroline

jeudi 16 mai 2013

Soigner la blépharite naturellement

(source image)


La blépharite. Ce mot qui m'était jusqu'à récemment inconnu est en fait un mal assez répandu qu'on se contente de nommer inflammation, voire infection des paupières.

Les symptômes sont les suivants : démangeaison des paupières, paupières rouges et/ou enflées, petites croûtes qui se prennent dans les cils, et parfois yeux collés au réveil.
On passe facilement à côté... Moi la première.

J'ai constaté pour la première fois que j'avais les yeux "sales" au réveil en février. Je nettoyais à l'eau, mais ce que je prenais pour des restes de la poussière d'or du marchand de sable restait collé dans mes cils, aussi y allais-je avec l'ongle... Un peu bornée, malgré la constatation que ça revenait dans la journée, je me contentais de laver (et de gratter...).
Et puis la semaine dernière, poussée par le ton alarmant de ma maman à qui je racontais ça pour la première fois ("Mais tu es folle ! Les yeux c'est précieux ! File montrer ça à l'ophtalmo !"), je suis allée consulter la Faculté. Vous noterez combien je suis une fille obéissante.
Le verdict est tombé : la fameuse blépharite (enfin il l'a pas dit comme ça, il l'a dit en japonais et ma foi, je ne me souviens plus du mot - j'ai par la suite mis une semaine à me souvenir du mot en français).

D'où vient-elle, cette inflammation des paupières ?
Elle peut être due à une allergie (cosmétiques, et pas forcément des yeux, le vernis à ongle est souvent en cause), à un microbe (staphylocoque entre autres), à des facteurs environnementaux (vent, poussière, pollution, ce qui fut mon cas), ou même à des inflammations intestinales. Les yeux démangent, on se les frotte, l'inflammation s'emballe, et si comme moi on gratouille et on s'acharne, c'est la porte ouverte à l'infection.

Le traitement conventionnel : les antibiotiques.
L'ophtalmo m'a donné des antibiotiques, en gouttes et en crème. Je suis très faible devant les médecins, je prends toujours l'ordonnance en disant merci, parce qu'ils me donnent presque tous l'impression qu'on ne peut pas discuter un traitement. Ils ont fait la fac de Médecine, pas moi...
Rentrée chez moi, je suis restée perplexe. Que faire... Commençons par quelques recherches sur internet, et quelques cogitations personnelles : puisque c'est une infection dermatologique, je sais comment soigner ça naturellement. Mais "les yeux c'est précieux"... Alors je décide de mettre les gouttes, mais pas la crème. Seulement la brûlure qui a suivi les gouttes m'a fait changer d'avis. C'était intenable, je n'allais pas m'aveugler pour me soigner.
Décision fut donc prise de sortir tout mon attirail naturel anti-infectieux. Je me donnais la semaine - de toute manière il voulait me revoir au bout de 8 jours.

Et au fil des jours, force était de constater que mes paupières allaient mieux... Elles ont dégonflé, elles n'étaient plus rouges, je ne voyais plus de croûtes dans les cils... Mais j'avais beau admettre ces changements positifs, c'était la première fois que je soignais cette affection. Je n'étais donc pas trop sûre de moi.

La semaine suivante, je suis donc retournée chez l'ophtalmo. Et il a immédiatement dit que la paupière de l'œil droit était parfaitement guérie, et que la gauche - la plus atteinte - était presque guérie.
- Il vous reste des antibiotiques ?
- Oh oui, plein ! (et pour cause...)
- Bon, alors continuez encore une petite semaine, et ce n'est pas la peine de revenir.
J'en conclus donc que mon traitement naturel a été efficace, et je suis très heureuse d'avoir échappé, une fois encore, aux antibiotiques.

Ma question reste la même : pourquoi donner des antibiotiques quand la nature peut soigner et guérir ?

Soigner la blépharite naturellement :
J'ai utilisé trois produits :

L'EPP (extrait de pépins de pamplemousse) : 
C'est THE antibiotique naturel et qui plus est à large spectre. Actif contre plus de 800 souches de virus et de bactéries, contre plus de 100 souches de champignons, vous ne risquez pas de vous tromper. Il est en plus totalement dénué de toxicité, et ne s'attaque pas à la flore intestinale. Choisissez-le bio, les non bio renferment... des antibiotiques de synthèse !

L'aloé véra : 
Voilà un anti inflammatoire naturel facile à appliquer ! C'est également un puissant cicatrisant cutané en favorisant la régénération cellulaire.

L'huile de ricin : 
C'est une huile purifiante grâce à son acide ricinoléïque qui empêche la croissance des microbes. Elle est de plus connue pour soigner les irritations des yeux.

Posologie, jusqu'à disparition des symptômes :
- 10 gouttes d'EPP diluées dans un peu d'eau, 3 fois par jour [EDIT du 29 juillet 2013 : à prendre par voie orale]
- application d'aloé véra sur les paupières plusieurs fois dans la journée
- application d'huile de ricin le soir avant de dormir (mettre une vieille taie sur votre oreiller parce que ça tâche).

Et évidemment, maintenir une hygiène irréprochable des mains et des serviettes à mains avant de soigner les yeux.

Caroline


mercredi 15 mai 2013

Spray anti-moustiques naturel



L'été va arriver. Et forcément, les moustiques qui vont avec ne vont pas traîner. Ici à Tokyo, croyez-moi, les moustiques, c'est du sérieux. Alors pour ne pas être pris au dépourvu, c'est le moment de préparer un spray répulsif à moustiques naturel.
Oh, je ne dis pas qu'il sera plus efficace qu'un horrible spray chimique acheté en magasin. Mais au moins, il ne vous causera pas les dommages que provoquent les molécules synthétiques comme le DEET (petit nom du diethyl-toluamide), une substance neuro-toxique interdite aux plus petits.

Si vous choisissez de fabriquer vous-même ce spray anti-moustiques, n'oubliez pas d'en appliquer plusieurs fois par jour. Cela implique de le conserver sur soi lorsqu'on sort et de se pshitter régulièrement.

Formule :
Remplir un spray de 100ml aux 3/4 d'eau.
Ajouter un peu de vodka (pour disperser les HE), et du vinaigre blanc (les moustiques n'aiment pas son piquant), puis les HE suivantes :
- eucalyptus citronné 30 gouttes
- citronnelle de Java 30 gouttes
- géranium rosat 20 gouttes
- menthe poivrée 10 gouttes

N'oubliez pas de bien bien secouer avant d'utiliser.

Note : cette formule doit être adaptée pour les moins de 4 ans : même dosage, l'HE de menthe poivrée en moins.

Sachez par ailleurs que les vilains moustiques sont surtout attirés par les odeurs fortes (ne restez pas en sueur après le sport et mettez du bicarbonate dans vos chaussures si vous transpirez beaucoup des pieds). Ils aiment également le parfum et les gels-douche parfumés (quoi, vous en mettez encore ?). Et ils adorent les eaux stagnantes dans les coupelles des plantes.

La guerre aux moustiques est ouverte !

Caroline

mardi 14 mai 2013

Biscuits vivants mortels !

C'est pas rigolo comme oxymore ?

Ce "mortel" français... toute une histoire à la maison. Un été, alors que nous étions en France en vacances, Mathurin (7 ans) faisait un stage de light graph. Un soir, il rentre et me demande : "Maman, ça veut dire quoi mortel ?". Alors forcément, je réponds : "Ça veut dire qui donne la mort".
Il a froncé les sourcils, et n'a pas eu l'air satisfait... Il y avait quelque chose qui ne collait pas...
Alors je lui demande de me donner la phrase dans laquelle il a entendu ce mot. Et il me sort texto : "Ouah zyva, c'est mortel ce truc !".
Ah ben oui, forcément, dans ce contexte... Bon, ça veut dire "super génial", mon chéri !
Eh oui, c'est parfois handicapant d'avoir une langue maternelle qui n'est pas celle du pays où l'on vit : quand on va en France, il y a forcément un décalage avec les expressions courantes, les habitudes de langage, ou les mots à la mode. Et du coup, dans un groupe de garçons du même âge, on n'a pas le vocabulaire cool qui convient...

Bref, pour en revenir à ces biscuits, zyva comme ils sont mortels ! Merci à Antigone XXI pour la recette. Je l'ai très peu modifiée (seulement diminué de moitié la quantité de sirop d'érable), et légèrement adaptée à mes placards (je ne trouve pas de farine de coco, alors zou, je l'ai volontairement oubliée).



La recette :
- 40g de noix de cajou
- 65g de graines de sarrasin germé et déshydraté (ou des graines de sarrasin brutes)
- 50g de graines de tournesol
- 30g de noix de coco râpée
- 35g de sucre de coco (ou autre sucre en poudre)
- 30g de sirop d'érable, d'agave, ou du miel
- 50g d'huile de coco fondue
- 1 pincée de sel
- des éclats de cacao cru (ou autre petite garniture croustillante)

Vu d'ici, ça peut faire beaucoup d'ingrédients, donc on peut se dire "olàlà, ça va être compliqué tout ça...".
Mais pas du tout, voyez un peu :

Comment procéder :
1) Mixer en poudre les noix de cajou, le sarrasin, les graines de tournesol, la noix de coco, le sucre, le sel.
2) Verser dans un bol, et ajouter l'huile de coco fondue, puis le sirop d'érable, et enfin les éclats de cacao.
3) Tasser dans un moule à empreintes et mettre à durcir au frigo au moins 1 heure.

La version moule à empreintes (un moule à chocolats)


La version emporte-pièce en forme de cloche
Tasser la pâte au fond de l'emporte-pièce,
puis le retirer délicatement, et placer la feuille de silicone /
papier ciré / papier sulfurisé au frigo, à plat.

Ce n'est donc vraiment pas compliqué. Et une fois qu'on a les différents sachets des ingrédients à la maison, on en fait et on en refait à volonté.


Mortels, je vous dis !! Mortels, mais vivants !!


Caroline

lundi 13 mai 2013

How to start photography in our modern times



(par Takaya)

Hi,

Mathurin "discovered" photography in class this year.
It was with the "MyJapan" project. The object was to expose - and fundraise - on how the children in his class saw Japan. This "MyJapan" project started as a way to counterbalance the cataclysmic media treatment Japan was having after the earthquake and tsunami of march 2011.
I must admit that I was very surprised by the structured way Mathurin (10 years old at that time) had ingested and explained what he had learned when he wrote his blog post.

The fundraising exhibition was very emotional.


The exhibits were superb and sometimes very original. The "pro" version is superb. You should check it.

Mathurin got really into this class photography activity. I think that having his photos in an exhibition and having people other than his natural fans (yours truly) were big motivations to keep on with photography.

Very kindly, the lady in charge of "MyJapan" offered to comment on Mathurin's pictures if he could send some to her by email from time to time. "Never-ask-him-twice-Mathurin" sent maybe 150 pictures by email. That was certainly too much in a single batch to expect a feedback.
About at the same time, Mathurin realized that Art Class, where he was going with his sister was not really what he was looking for. He would prefer photography lessons. So here we are, looking for a photography teacher... not easy...

Our good friend Lisa, who very often comes up with the best ideas found an online portfolio sharing platform. So we started posting "projects"
For the "root" of Mathurin's projects: check this link 
You will be directed to this page:

There are thumbnails which are "covers" for the portfolios.
For example, the portfolio on the theme of Lines is on this link.
To open the portfolio, just click on the bottom-left thumbnail.

You will be directed to this page:
 Of course if you like the portfolio, you can click on the "appreciate" blue button just under the last picture of the project.

So here we are. In the 21st century, Mathurin can have his portfolios on a global sharing platform.
The idea is that his work can be seen by people who are on this creative platform. Also Mathurin can check and follow other people's work.
We are looking for "feedback" at some point. The advantage is that we can see creative work from all over the world while at the same time, we can look at Tokyo specific activity/trends.

And the next time, somebody will be nice enough to propose to check his work, Mathurin can just give a link. He could say.
"Thanks, my pictures are on Behance, on this link : http://www.be.net/FromTokyo "

So simple. So "2013".
Thanks for reading !

Takaya

Photographe en herbe au 21ème siècle

(par Takaya)

Hi, I will post this one in English later.

Bonjour,

Cette année Mathurin a "découvert" la photo en classe.
Pour résumer, c'était dans le cadre du projet "MyJapan" pour exposer comment les enfants de sa classe voyaient le Japon. Ce projet était encadré par une association qui a démarré pour faire un contre-poids visuel aux images cataclysmiques du Japon répétées en boucle dans les médias après le tremblement de terre et le tsunami de mars 2011.
J'avoue avoir été surpris par la manière structurée que Mathurin (10 ans à l'epoque) a eue pour retenir et restituer dans son post de blog les cours de photo.

L'exposition des enfants a été un moment très émouvant.



Les photos étaient superbes et originales. La version "professionnelle" est superbe, je vous la conseille vivement.



Cette ouverture a plu à Mathurin, et je pense que le fait de voir ses photos exposées dans une galerie - et achetées par d'autres personnes que ses fans naturels (votre humble serviteur-blogger) l'a motivé pour poursuivre la photographie.

Donc la personne de "MyJapan" a bien sur très gentiment proposé à Mathurin de recevoir ses photos et de les commenter pour qu'il continue à progresser. Toujours partant, Mathurin a envoyé ... 150 photos ...  Sans doute un peu trop pour avoir un feedback.
Par ailleurs, il avait suivi sa sœur à des cours d'arts plastiques mais il est arrivé à la conclusion qu'il préférait la photographie. Donc nous nous sommes mis en quête d'un professeur de photo... Pas facile.

Notre amie Lisa qui a souvent des idées intéressantes nous a trouvé un site de partage de "Book" de photos. Donc nous avons commencé à "poster" des projets.

Pour la "racine" des books de photos de Mathurin : allez sur ce lien.
Vous verrez cette page:


Il y a des vignettes qui sont en fait les "couvertures" des differents books.
Par exemple, le book sur la thématique des lignes est sur ce lien. Pour y accéder, il suffit de cliquer sur la vignette en bas à gauche.
Vous verrez cette page:


 Bien sûr si le projet vous plaît, vous pouvez cliquer sur le bouton bleu sur la page en bas du projet :


Voilà, donc au 21ème siecle, Mathurin peut avoir ses books de photos sur une plateforme de partage. L'idée est que son travail soit vu par des personnes qui fréquentent cette plateforme, que Mathurin puisse de la même manière regarder et suivre le travail des autres. Idéalement nous recherchons du "feedback" sur son travail. Les avantages de cette plateforme sont que nous pouvons voir des activités créatives de part le monde mais nous pouvons également regarder ce qui se passe à Tokyo plus spécifiquement.

Et la prochaine fois qu'on lui proposera de regarder son travail, ce sera plus simple de donner un lien. 
Il pourra dire "mes photos sont sur Behance : http://www.be.net/FromTokyo "

C'est quand meme plus simple.

Merci pour votre lecture.

Takaya

dimanche 12 mai 2013

Découverte du genre et du nombre en français

Il était temps d'aborder le genre et le nombre pour Eugénie. Enfin surtout le genre : elle a découvert qu'on ne disait pas "la censeur, elle arrive", mais bien "l'ascenceur, il arrive". Ça l'a laissée toute chose, d'ailleurs...

Je lui ai donc préparé un support afin qu'elle puisse visualiser le concept et manipuler les mots. C'est bien plus efficace qu'une leçon théorique.


Une fois ma feuille de base prête, je me suis rendue compte à mon grand désespoir que je suis finalement très conventionnelle comme fille... Le masculin en bleu, le féminin en rose... Quelle tristesse de devoir admettre que je n'ai même pas été capable d'appliquer mes propres discours faits à ma fille entre 2 et 4 ans, lorsqu'elle ne jurait que par le rose (que j'ai depuis pris en horreur), parce que "le rose c'est pour les filles, et le bleu pour les garçons...". Bouhouhou, je me suis vautrée dans le conformisme sans m'en rendre compte !! Mais notez tout de même que la ligne qui sépare le masculin du féminin est en pointillés, et non continue : c'est parce que malgré tout, faudrait pas que les mecs pensent qu'ils ne peuvent pas aider avec l'aspirateur (ou "la spirateur" ?). C'est en fait hyper sociologique, comme support de français, il n'est jamais trop tard pour planter les graines de la liberté de conscience chez les enfants.
Mais je m'égare.

Donc, nous avons le masculin d'un côté, le féminin de l'autre. En haut, le singulier, en bas, le pluriel.
J'ai choisi de décorer mon support avec des stickers schtroumpfs : un seul à côté du masculin singulier, plusieurs à côté du masculin pluriel. Et les schtroumpfettes sont du côté féminin.


J'ai imprimé des vignettes-mots, les ai découpées. Et Eugénie doit placer les mots un par un au bon endroit sur le support.
Pour cela, elle pose un mot au centre du support, sur la ligne. Elle se demande en premier lieu si le mot est masculin, ou féminin. Dit-on un planète, ou une planète ? On dit une, donc elle déplace le mot sur la case rose "féminin". Ensuite, le mot est-il au singulier ou au pluriel ? Les, ça veut dire qu'il y en a plusieurs, donc le mot va là où il y a plusieurs schtroumpfettes.


Je ne lui demande pas de retenir les termes par cœur ("masculin, féminin, singulier, pluriel"). Je veux qu'elle puisse visualiser le support dans sa tête, je veux que les couleurs parlent toutes seules, et qu'elle sache faire la distinction entre "un seul" et "plusieurs". La terminologie sera mémorisée sans qu'elle s'en rende compte, plus tard. Pour le moment, elle doit faire l'expérience concrète du genre et du nombre : selon l'éducation montessori, l'enfant manipule concrètement les concepts avant de les intellectualiser de manière abstraite.
Par conséquent, si, en dehors du support, je demande à Eugénie "peux-tu me dire le genre et le nombre de : les crayons", et qu'elle me répond "bleu, plusieurs", j'admets la réponse. Elle est parfaitement correcte. Très vite elle me dira "masculin pluriel", à force de voir les termes sur le support.

La preuve que cet exercice fonctionne et qu'elle a bien compris comment il fonctionne : elle a placé "les enfants" sur la ligne (en pointillés, rapport à l'aspirateur), en bas. Elle m'a expliqué qu'il y en a plusieurs, donc "ça va en bas", mais que "parfois on dit un enfant, parfois on dit une enfant, alors ça peut être les deux".
J'avoue que je n'y avais pas pensé, c'était pour moi du masculin pluriel, mais son explication se tient !

Par la suite, on a regardé de plus près les mots qui sont rangés dans la catégorie "pluriel". Je lui ai demandé de trouver leur point commun. Bien sûr, je me suis arrangée pour qu'il n'y ait que des pluriels réguliers (j'ai enlevé les vignettes les chevaux, mes yeux...). Elle s'est alors apercue alors qu'ils ont tous un s à la fin. Et hop, une règle de français découverte sans leçon magistrale préalable, encore une fois dans l'optique montessori. La règle est bien plus facilement assimilée, puisqu'Eugénie l'a formulée avec ses propres mots.


Caroline


samedi 11 mai 2013

Baume pour les mains très sèches

L'originalité de ce baume est de contenir de l'argile blanche. L'argile blanche est un excellent soin pour les peaux sèches ou irritées, en masque ou en cataplasme. J'ai donc pensé qu'elle avait sa place dans ce baume pour mains très sèches.
Comme l'argile verte, mais plus douce, elle est cicatrisante : ce baume sera donc en plus parfait pour les mains gercées ou crevassées.



Formule :

- 1 part de cera bellina (peut être remplacée par de la cire d'abeille vierge)
- 3 parts de beurre de karité
- 1 part d'huile de noix de coco
- 3 parts d'huile de jojoba
- 4 gouttes de vitamine E (facultatif)
- 2% du poids total en argile blanche.

Je n'avais pas envie de me casser la tête avec les calculs, j'ai donc fait très simplement : puisqu'il y a 8 parts au total, j'ai fait 80g de baume. Ce qui me donne les poids suivants :
- 10g de cire
- 30g de karité
- 10g d'huile de coco
- 30g d'huile de jojoba
- (4 gouttes de vitamine E)
- 1,6g d'argile blanche.

Faire fondre au bain-marie la cire et le karité (et la vitamine E), puis ajouter les huiles. Retirer du bain-marie, ajouter l'argile tout en continuant de mélanger pour qu'elle ne tombe pas au fond. Quand la préparation commence à épaissir, couler dans le pot, et laisser refroidir.

En une seule application, ce baume répare les mains abimées ou très sèches.

Caroline

vendredi 10 mai 2013

Que faire avec des céréales et pseudo céréales germées ?

Il se passe beaucoup de choses dans ma cuisine. Il y a toujours quelque chose qui trempe (le riz complet avant cuisson, des graines ou des céréales avant germination), qui germe, qui fermente (le kombucha ou le levain), qui lève (le pain), ou qui pousse (mais là, j'ai plus de mal, mon persil et mon basilic sont un peu faiblards).
Bref, ça grouille, ça vit !

Aujourd'hui je voudrais parler des céréales (et pseudo céréales) une fois germées : on en fait quoi ?? Moins faciles à utiliser de manière intuitive que les graines qui donnent du vert comme l'alfalfa, le brocoli, le cresson..., elles n'en sont pas moins fort intéressantes. Vivantes, elles apportent plein d'enzymes lorsqu'elles sont consommées crues. Si on les fait cuire, on perd cet apport, mais les nutriments qu'elles fournissent ne sont pas négligeables.

Voici les grains que je fais habituellement germer :
- le blé : riche en lipides dans le germe, en vitamine B1 (thiamine, soutient le système nerveux, réduit la fatigue, la dépression, favorise la digestion des sucres et apporte du tonus musculaire au cœur et aux intestins). Contient moins de gluten que le blé non germé.
- l'épeautre : très digeste, riche en magnésium (soulage le stress).
- le kamut : très digeste cru une fois germé, riche en protéines, en magnésium, en lipides, en zinc et en vitamine E (anti oxydant de choix, agit favorablement sur le syndrome prémenstruel, la jeunesse de la peau et des ongles, l'énergie en général).
- le seigle : lutte contre le mauvais cholestérol, améliore l'endurance, nettoie le sang, anti oxydant, riche en fibres.
- le quinoa (ce n'est pas une céréale) : sans gluten, graine de base dans l'alimentation des enfants et des personnes fatiguées, qualités nutritives exceptionnelles. Très riche en vitamines A (bétacarotène, nécessaire au bon fonctionnement de la vision, des bronches, des intestins ; favorise la croissance), B1 (cf. le blé), C (renforce le système immunitaire, anti fatigue, aide à la fixation du fer et soutient la croissance), D (participe à la fixation du calcium).
- le sarrasin (ce n'est pas une céréale) : très facile à digérer, sans gluten, riche en calcium, en rutine (vitamine P : augmente la résistance capillaire et facilite l'action de la vitamine C), très nutritif, très facile à consommer crue, recommandée pour les enfants en croissance.

Bon, d'accord, mais après la germination, on les consomme comment, ces petits grains ?

Les céréales (et pseudo céréales) germées déshydratées :
Pour bien les conserver, j'aime les déshydrater. 

Je mets ensuite dans le pain au levain, ce qui nous fait des pains au seigle germé, au blé germé, à l'épeautre germé...

Pain au levain au seigle germé
Le sarrasin germé déshydraté se grignote tel quel, en en-cas ou dans une petite boîte pour servir de dessert dans le bento. Il a un goût de biscuit... 
Ou bien il s'incorpore dans des chocolats faits maison, un brownie cru
On peut également en fourrer des pruneaux ou des dattes. 
Il sert de "céréale" dans un lait végétal au petit-déjeuner.
On le saupoudre sur une salade, pour apporter un croquant très agréable.

Polyvalent, j'aime en avoir toujours de côté.



De gauche à droite et de haut en bas :
seigle, blé, kamut, sarrasin (germés et déshydratés)


Les céréales (et pseudo céréales) germées, fraîches :

Le quinoa germé frais sert à faire du taboulé vivant, en remplacement de la semoule. La meilleure proportion est à mon goût 25% de quinoa pour 25% de persil plat haché et 50% de légumes (concombres etc).
Ou bien il se marie délicieusement dans toute salade composée, à laquelle il apporte ses protéines végétales (entre autres !).
Salade au quinoa germé

Le kamut germé s'incorpore également à n'importe quel type de salade.
Dois-je rappeler que les graines germées apportent satiété et vitalité très rapidement ? Une simple salade devient alors un plat complet très nutritif dès lors qu'on y ajoute quelques germinations... Essayez, vous verrez : pour une part habituelle dans son assiette, on est rapidement repu sans aucun sentiment de lourdeur.

Le blé germé devient des barres énergétiques.

Le sarrasin germé frais peut devenir un lait végétal, une base de crème dessert si on met moins d'eau que pour un lait, ou un petit plat vivant très nutritif et reminéralisant si on le marie avec des herbes et un assaisonnement tout simple.

 Évidemment, il y a encore mille et une manières de consommer ces grains germés. Ce ne sont que quelques modestes suggestions selon ce que nous pratiquons à la maison !

Caroline

PS : Comment faire germer les graines : c'est ici

mercredi 8 mai 2013

Pâte à tartiner au chocolat

... à tartiner, ou à manger à la cuillère tellement elle est bonne !!



Bonne au goût bien entendu, et bonne pour la santé, évidemment. Pas comme l'autre, là, pleine d'huile de palme...

Le plus rigolo, c'est qu'un ingrédient surprise s'est invité dans la recette... Impossible de le deviner en la goûtant, alors sûrement encore moins possible de le deviner en regardant les photos. À moins que vous ne soyez des habitués des blogs bio, végétariens, sans produits laitiers, et toutes ces choses-là ? Parce qu'alors, vous l'avez sûrement rencontrée quelque part, cette pâte à tartiner qui sort des sentiers battus... Pour ma part, j'ai été inspirée par Green me up, mais d'autres versions circulent.

Alors, qu'y a-t-il donc dans ce petit délice chocolaté ?

Du cacao, of course. Aucun mérite, même si personne ne vous l'a soufflé. Concentré de minéraux (magnésium, fer, potassium...) et d'anti oxydants, le cacao de bonne qualité est un aliment de choix.

On s'en douterait : un peu de sucre. Mais pas n'importe lequel ! Pas le blanc raffiné qui entraîne une acidification du corps, et qui l'oblige par là-même à puiser dans ses propres ressources en minéraux alcalins pour rééquilibrer le pH (d'où la déminéralisation si courante dans les sociétés modernes). J'ai mis dans cette recette du sucre de coco. Il offre non seulement un indice glycémique bas (interessant quand on consomme cette pâte à tartiner au petit-déjeuner, pour éviter le coup d'hypoglycémie du milieu de matinée), mais il apporte en plus du magnésium, du potassium, du zinc, des vitamines du groupe B, et des acides aminés.

Moins évident : des dattes. Les dattes apportent ici leur sucre naturel qui ne cause aucun dommage à l'organisme, ainsi que leur texture onctueuse. Encore une bonne provision d'anti oxydants et de magnésium ! Sans parler des fibres, bonnes pour le transit.

On peut également penser à un lait végétal, bravo. Il détend la pâte, la rend plus souple, moins compacte. J'ai choisi ici du lait de sarrasin, mais on peut opter pour du lait d'amande, de noisette, de noix, de cajou, de riz... J'aime le lait de sarrasin, car j'aime le sarrasin pour son goût et ses qualités nutritives : des protéines (le matin, les protéines sont indispensables), des minéraux (potassium, phosphore, magnésium, fer, zinc, calcium), des vitamines du groupe B et de la vitamine E, des fibres. Le sarrasin est de plus reminéralisant, très facile à digérer, très nutritif : c'est à mon avis LE grain des enfants (et des femmes qui allaitent).

Il y autre chose encore : du tahini. C'est de la pâte de sésame blond, mais optez pour de la purée d'amandes ou de noisettes sans problème, au contraire. Moi je n'en trouve pas ici. Cela dit, le tahini apporte calcium, protéines et vitamine E (anti oxydante).



Il y a tout ça dans cette pâte à tartiner au chocolat... Tout ça, et l'invité surprise. Sans qui la pâte ne se tiendrait pas d'ailleurs, puisqu'il n'est pas la cerise sur le gâteau, mais carrément les fondations de l'édifice...
Toujours pas d'idée ?
Allez, je donne des indices :
Cet ingrédient est très nutritif (quoi de mieux pour un petit-déjeuner ?), riche en protéines, en minéraux (du magnésium, du potassium pour rééquilibrer le pH du sang, du phosphore qui joue un rôle dans le maintien de la santé des os et des dents, du fer indispensable à la formation des globules rouges, du zinc qui participe à la réaction immunitaire et à la cicatrisation, du calcium, et d'autres encore !) et en vitamines du groupe B (notamment en B1 qui aide à transformer les glucides en énergie).
C'est également une très bonne source de fibres alimentaires qui sont ici associées à l'amylose, ce qui permet une digestion aisée mais lente : pas de risque de fringale en milieu de matinée !
On peut enfin dire de cet ingrédient qu'il fournit des anti oxydants d'excellente qualité.

Alors ?
Bon, je vous donne la réponse : des azukis !!! Eh oui, des légumineuses dans une pâte à tartiner au chocolat. Des haricots au petit-déjeuner ! Eh bien quelle trouvaille : les protéines des azuki associées aux protéines du blé complet du pain au levain donnent une combinaison protéinique complète, à savoir qu'elle contient tous les acides aminés essentiels. Magique !




Recette :

- 100g de haricots azukis (j'ai choisi les azukis parce que j'habite au Japon, mais j'aurais pris des haricots rouges si j'avais vécu au Mexique)
- 100g de dattes
- 90g de purée de sésame, de noisettes, d'amandes.
- 40 de cacao amer
- 100 à 200ml de lait végétal (j'ai mis 30g de sarrasin à tremper pendant 1 heure, puis je l'ai passé au blender avec 200ml d'eau, et j'ai tout utilisé sans filtrer)
- 4 cuillères à soupe de sucre (coco pour moi, rapadura ou autre pour vous si vous voulez)

Comment procéder :
1) La veille, mettre les haricots à tremper. Rincer l'eau le matin, et mettre à nouveau à tremper jusqu'au moment de faire la pâte à tartiner.
2) Faire cuire les haricots (je les ai fait cuire à la vapeur douce environ 20-30 minutes).
3) Sortir des haricots, et pendant qu'ils refroidissent, faire tremper les dattes dans l'eau de cuisson encore chaude (attention ! Uniquement si vos haricots sont bio ! Sinon, prenez de l'eau propre).
4) Mixer l'ensemble des ingrédients en ajoutant le lait végétal en fonction de la consistance souhaitée.

Cette pâte à tartiner se conserve dans un bocal au frigo, pendant 4 jours.

Caroline

lundi 6 mai 2013

Don't change !

(from Takaya)

I hope our kids stay the same, that they continue to like each other while they grow up.


A happy parent